Témoignages

Août 2011, M, maman d’une jolie petite fille

« Depuis l’enfance, j’ai toujours eu peur de l’accouchement : ma naissance s’est mal passée et a traumatisé ma mère à vie, dont je suis l’unique enfant. Elle a ainsi rabâché sans cesse depuis mon enfance cette histoire à moi et mon entourage : le travail s’est arrêté, et tout s’est précipité autour de moi, on m’a endormi d’urgence et on a même demandé au papa « s’il y a un problème, qui sauve-t-on, la mère ou la fille ? » question à laquelle il a répondu : « la mère, un enfant peut se refaire ! »

En tant que petite fille et future femme, cette histoire m’a marqué énormément et m’a donné la frousse de devoir « passer à la casserole » un jour, l’accouchement n’ayant pris dans mon esprit qu’une connotation négative, signifiant le danger, au pire la mort, au mieux la mutilation…

A cela s’est ajouté le vécu d’une enfance au sein d’une famille désunie, un père qui ne désirait plus l’être (3ème enfant), très absent, puis l’inévitable séparation lorsque j’avais 6-7 ans. A la peur physique d’accoucher s’est rajoutée la peur psychologique de fonder une famille, ce qui fait aussi partie intégrante d’un accouchement…

Lorsqu’est venu le projet d’avoir un enfant, il m’a semblé évident qu’il faudrait que je fasse un travail sur moi-même pour sortir cette angoisse ancrée en moi…

Puis, j’ai rencontré Cécile lors d’un salon alors que j’étais enceinte de 4 mois et demi. Nous avons discuté de mon histoire, j’ai senti un feeling, et nous avons convenu de nous revoir en consultation. En seulement 3 séances, Cécile m’a permis de faire un travail très important sur moi-même, avec sa méthode dont j’avoue avoir été sceptique au départ, mais qui m’a très vite surprise, et qui continue toujours de m’étonner… On ne peut pas mentir à Cécile, c’est comme si elle lisait dans les pensées, même celles dont on n’a pas conscience !

Arrivée à 8 mois de grossesse, je me sentais enfin sereine et prête à donner la vie sans peur. Je me sentais épanouie.

Puis revirement 15 jours plus tard, une visite de ma mère autour d’un thé, en seule à seule, lors de laquelle elle a à nouveau ressassé le passé avec mon père, et laissé paraître son angoisse de mon accouchement prochain, sur lequel elle projetait sa propre expérience… A l’approche du terme, le gyneco m’ausculte : bébé descendu en bonne position mais le col archi fermé, verrouillé ! Le médecin semble contrarié de la situation : pour lui, ce n’est pas normal que le col soit si fermé à ce stade de la grossesse, et il me laisse entendre qu’il est fort possible qu’il ne s’ouvre jamais : accouchement non déclenchable, donc césarienne si la situation reste inchangée d’ici une semaine à 10 jours ! Le médecin se montre en effet très frileux sur les dépassements de terme.

Je sens alors la panique m’envahir et une épée de Damoclès au-dessus de la tête : moi qui m’étais préparée psychologiquement à donner la vie le plus naturellement possible, voilà qu’on allait m’ôter ce moment que j’avais désormais envie de vivre, en mutilant mon corps encore davantage!

J’appelle donc Cécile au secours et, vu la distance qui nous sépare à ce moment, elle me propose une consultation par téléphone. Sans même que je lui dise, elle a tout de suite perçu l’évènement récent qui s’était passé avec ma mère, et qui a bloqué mon corps. Même si bébé était décidé à venir, je retenais sa naissance en ayant verrouillé la sortie ! Nous faisons donc un grand travail par téléphone, mais ce n’était pas facile car l’angoisse et la panique avait pris le dessus. Cécile m’a suivi tous les jours par sms et téléphone. Elle a été très présente pour m’aider et me soutenir, à prendre confiance en moi, en ma capacité de femme à donner la vie.

Puis le lundi, à 4 jours du terme, les contractions arrivent enfin, irrégulières, elles forcent sur le col, durent toute la journée, puis toute la nuit, puis tout le mardi… Fissure de la poche des eaux dans la nuit… Direction la maternité : col toujours fermé ! Contractions tout le mercredi, le col commence enfin à se dilater ! Bébé naîtra finalement par voie basse à 22h17 ce mercredi 10 août 2011 ! Un moment magique et inoubliable, très loin de ces images horribles que j’avais en tête auparavant !

Ce moment magique, j’en ai l’intime conviction : je le dois à Cécile! »

 

2010, H, maman d’une perle d’amour

« La présence de Cécile, même à 18000 km, a été très forte -parfois plus que celle de ceux qui étaient près de moi- et a eu quelques effets magiques pour moi au cours de ma grossesse. A chacun de nos échanges sur skype, quand j’évoquais une difficulté ou une question d’ordre général ou liée à ma grossesse, ces questionnements et les réponses qu’ils ont suscitées ont été pour moi d’un grand réconfort, m’offrant une réponse très libératrice et/ou m’aidant à faire sauter un bouchon à l’intérieur de moi. J’ai surtout en mémoire l’une des dernières consultations où j’ai évoqué ma peur de l’hôpital et ma difficulté à  envisager y accoucher puisqu’il représentait alors pour moi, encore plus que la maladie, la mort… Je n’avais alors pas d’autres choix que d’y accoucher puisqu’ici, à Tahiti, accoucher à domicile demande de faire appel à des sages-femmes hors du territoire et donc des moyens dont je ne disposais pas. Cette dernière séance m’a vraiment permis de mettre de la lumière dans ce lieu, de m’y rendre le coeur léger et finalement, d’y donner naissance à ma fille dans la joie sans appréhension. L’accompagnement de Cécile a de loin dépassé notre amitié, il a été et demeure précieux dans mon souvenir et surtout et encore dans toutes mes cellules… et possiblement celles de ma fille :o) Merci pour ton écoute, tes retours si pertinents, et cette façon si respectueuse de m’amener sur des chemins de mon être que je n’avais pas encore visités. Je te souhaite une bonne et belle route à toi dans la forêt de l’accompagnement. »

 

Pour plus d’information, je vous invite à découvrir :

L’accompagnement à la naissance en santé humaniste

Les ateliers de portage en écharpe, de massage bébé et de langue des signes pour les bébés