Pourquoi le 4 pattes est-il si nécessaire ?

Le quatre pattes permet aux deux hémisphères de notre cerveau de bien vouloir fonctionner en même temps et par exemple d’écrire et comprendre ce que j’écris, de calculer en chantant, … de mener à bien toutes nos activités quotidiennes avec facilité. En effet, le fait de faire du 4 pattes, permet une circulation plus importante au niveau du corps calleux qui relie les deux hémisphères. Plus je ferai de 4 pattes, plus je permettrai à cette circulation neuronale de s’activer.

Certains enfants ne marchent pas à 4 pattes cars ils n’y parviennent pas d’autres n’aiment pas mettre les mains sur le sol froid et préfèrent se trainer sur leurs fesses, d’autres encore passent rapidement à la marche en tenant les meubles par manque de place dans les espaces exigus. Lorsqu’un enfant de 7-8 mois ne semble pas réussir à faire du 4 pattes nous pouvons l’y aider en lui montrant le mouvement lors du change : alors que l’enfant est sur le dos vous approchez son genou gauche de son bras droit, puis son genou droit de son bras gauche, et ainsi de suite, quelques jours, quelques semaines plus tard le 4 pattes fera partie de son quotidien !

Il est donc important de laisser faire le 4 pattes le plus possible, mais pas uniquement. Laisser le bébé découvrir le mouvement par lui-même et surtout le laisser développer seul sa capacité de se mouvoir va avoir de belles répercussions bien des années plus tard lorsqu’il sera à l’école primaire.

De la position allongée sur le dos sur un tapis d’éveil, le bébé va un jour se retourner, puis ramper, s’asseoir, faire du 4 pattes et enfin marcher, courir.

Notre rôle de parent n’est pas de faciliter ces étapes, ni d’en accélérer le rythme, mais d’être une présence bienveillante et soutenante à la découverte de ses capacités et de son corps. Ainsi, le bébé ressent une réelle fierté à se mouvoir et à réussir de nouvelles étapes. Cette joie va l’amener à faire grandir sa confiance en lui.

Il est donc dommageable d’asseoir notre enfant entre des coussins sur un canapé alors que sa musculature dorsale ne le lui permet pas, sous prétexte que l’enfant ne demande que ça. Non, c’est nous parents qui souhaitons le voir grandir vite. L’enfant sera heureux de nous voir allongé près de lui et ne réclamera pas la position assise. De même qu’il est inapproprié de faire marcher, et plus encore « contre productif » d’utiliser un trotteur (les trotteurs sont interdits dans bon nombre de pays, mais malheureusement pas encore en France), sous prétexte que l’enfant ne se sent heureux que dans la position debout !! Non, c’est encore nous parents qui nous impatientons de le voir marcher précocement car nous avons vu qu’il s’appuyait sur ses jambes, … cet appui est un réflexe, et non une capacité musculaire. Encourageons-le dans SON rythme, et ne devançons pas ses capacités.

Respecter le rythme de notre enfant va permettre aux réflexes primordiaux de s’intégrer (autrement dit, de ne plus être des mouvements reflexes mais volontaires), ce qui aura des répercussions positives sur ses apprentissages scolaires, mais aussi sa sensibilité émotionnelle et sa posture.

Nous appelons cela, « la motricité libre », et elle nous a été transmise par le Dr Emmi Pickler, de Lockzi (en Hongrie) qui parle de « maternage insolite ». Merci à elle de ce regard sur les grandes capacités de nos tous petits.

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